Prévention et sensibilisation

  • Prévention et sensibilisation

    Violences faites aux femmes

    Mardi 7 mars s’est tenue la deuxième réunion plénière du comité pour la mobilisation et la coordination de lutte contre les violences faites aux femmes et les violences intrafamiliales, présidée par Patrick Cesari, Maire de Roquebrune-Cap-Martin. A cette occasion, 13 acteurs ont établi le bilan de l’année écoulée, développer les perspectives 2023 et co-signer le contrat initié en 2021. Cette initiative innovante portée la Ville et son CCAS a été unanimement saluée.

    Le maire a annoncé également la création d’un centre d’hébergement sécurisé pour les femmes et enfants, victimes de violences sur l’Est du Département, en partenariat avec le CCAS, l’association ALC et les services de l’état. Une structure inspirée du modèle de la villa Victoria de Nice qui devrait voir le jour en 2024. Rappelons que depuis début 2023, les faits de violences intra-familiale se sont aggravés avec une augmentation de 18 % à l’Est du département. Une triste réalité qui confirme la volonté de Patrick Césari, Maire de Roquebrune-Cap-Martin et de l’ensemble des acteurs de poursuivre leur action et d’apporter davantage de réponses aux victimes.

    Les acteurs du projet

    10 acteurs co-signataires qui se sont engagés au quotidien en faveur des droits des femmes Xavier Bonhomme, Procureur de la République, Carine Roussel, sous-Préfète Nice Montage ainsi que l’Académie de Nice, les Centres La Palmosa et Sainte-Marie, la Fondation Lenval, l'association Montjoye, l’ARS 06, le centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF06), et d’autres partenaires seront présents pour faire le bilan de ce contrat et des différentes actions menées et développer les axes pour 2023.

    Etaient également présents : Céline Cottalorda, déléguée interministérielle pour les droits des femmes au sein du gouvernement de la Principauté de Monaco, Patricia Mendoza-Cerisuelo, déléguée départementale aux droits des femmes des Alpes Maritimes, la CPTS, Mission Locale, CAF, Police Nationale

     

    Les actions 2022 mises en œuvre

    Création du réseau Est littoral regroupant l’ensemble des acteurs professionnels concernés

    Cette démarche de formalisation par un contrat de mobilisation et de coordination de lutte contre les violences faites aux femmes et intrafamiliales en 2021 est le résultat d’une politique volontariste de l’équipe municipale et de son CCAS, qui vise à renforcer l’organisation en réseau de l’ensemble des partenaires favorisant le repérage en amont des victimes pour optimiser la prise en charge.

    Il répond à un besoin identifié et mis en exergue lors des périodes de confinement.

    Depuis le 8 mars 2021, un réseau de personnes formées au repérage et à l’accompagnement des femmes victimes de violences est mis en place sur l’ensemble de territoire afin de favoriser le repérage en amont des victimes pour optimiser la prise en charge.

    Au total, ce sont plus de 30 personnes qui forme ce réseau de professionnels et qui se réunissent sous forme de retour d’expérience et de réunions de régulation en fonction des situations.

    Ce réseau est animé, coordonné et financé par le CCAS de Roquebrune-Cap-Martin. Tous les acteurs bénéficient d’une formation par le CIDFF et signe une charte d’engagement.

    Des équipes sensibilisées, formées pour mieux agir

    Un réseau territorial de sentinelles intervient le plus en amont possible dans la prévention des risques de violence. Il regroupe une douzaine de personnes formées (agent d’accueil, services municipaux, mission locale, Croix Rouge, service jeunesse, pôle emploi….) afin d’orienter les victimes de violences intrafamiliales et de les accompagner vers l’autonomie.

    . Les brigades de jour et de nuit de la police municipale ont également bénéficié d’une formation par le CIDFF (10 agents formés) sur la prise en charge des victimes de violences intrafamiliales et la mise à l’abri d’urgence. La police municipale formée est maintenant en lien opérationnel avec la Police Municipale et le CCAS

    En 2022, organisation de temps forts pour mieux informer

    En collaboration avec le centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) des actions de prévention et d’information sont menées tout au long de l’année par la CCAS de Roquebrune-Cap-Martin avec pour point d’orgue les journées internationales de lutte contre les violences faites aux femmes du 8 mars et 25 novembre.

    Le 8 mars, s’est tenueune exposition à l’hôtel de Ville avec des ateliers d’aide à l’emploi pour les femmes vers les métiers qui se féminisent (Pôle Emploi, Mission Locale, CCAS).

    Le 25 novembre, c’est une soirée-débat, qui a été organisée par le CCAS, en présence d’élus de la Ville autour du film dramatique « Jusqu’à la garde » de Xavier Legrand. À l’issue de la projection, le débat a été animé par CIDFF.Ce fut également l’occasion d’aborder, à travers un échange avec le public, le sujet des violences intrafamiliales mais également de mettre en lumière les avancées au niveau du territoire : déploiement des téléphones « grave danger » qui permet à une victime de déclencher l’alerte en cas de danger, grâce à une touche dédiée, mise en place de Bracelet Anti-Rapprochement (BAR), délivrance d’ordonnances de protection, mise à l’abri d’urgence, amélioration de la prise en charge des enfants, accompagnement de la victime (logement, aides financières, dépôt de plainte, prise en charge médicale), le dispositif des bons taxis du 115 intervenant en subsidiarité sur le territoire.

    A l’occasion de l’Orange day, les monuments communaux ont été illuminés en orange. L'association Soroptimist a distribué des sacs à médicaments, avec la mention du numéro d'urgence 3919, dans les pharmacies de la Ville. Des violentomètres ont également été mise à disposition dans tous les points d’accueil de la commune.

    Des actions auprès des scolaires du Mentonnais (lycée Paul-Valery et Institution Saint-Joseph) ont également été menées comme des ateliers ludiques autour d’un « village égalité femme/homme » aux scolaires ou une exposition #violencejetequitte au collège Vento avec le CIDFF. Ces actions ont permis de sensibiliser plus de 220 collégiens du territoire mais aussi des membres de l’équipe enseignante et éducative aux différentes formes de violences.

    Les actions 2023

    • Le développement du réseau sur tout le territoire Est pour les villes qui le souhaitent
    • Les formations qui seront développées et la coordination de tous les acteurs notamment de la prise en charge (Police Nationale, centres hospitaliers, services sociaux, MSD…)
    • Création d’un centre d’hébergement sécurisé pour les femmes et enfants, victimes de violences sur l’Est du Département, en partenariat avec le CCAS, l’association ACL et les services de l’état.

     

    Êtes-vous victime de violences conjugales ?
    Téléchargez le Violentomètre

    Créé en Amérique latine, le violentomètre a été repris et adapté en 2018 par l’Observatoire des violences envers les femmes du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, en partenariat avec l’Observatoire parisien de lutte contre les violences faites aux femmes et l’association En Avant Toute(s).

    Cet outil d’auto-évaluation, présenté sous forme de règle graduée, permet à travers 23 questions de repérer les comportements violents et de mesurer si la relation de couple est saine ou au contraire, si elle est violente.

    Au verso du violentomètre, la définition du consentement est rappelée : « Le fait de donner son accord de manière consciente, libre et explicite à un moment donné pour une situation précise. »

    • En vert les cas où votre relation est saine.
    • En jaune et orange les cas où vous devez être vigilant·e car vous êtes déjà face à une situation violente.
    • En rouge les cas où vous êtes face à une situation dangereuse et où vous devez vous protéger et demander de l'aide.

     

    Qui contacter ?

    Des professionnels du Centre Communal d’Action Sociale qui travaillent en réseau avec les services de police et de gendarmerie, les structures du département et les associations, vous accueillent, vous écoutent et vous orientent.

    CCAS
    2 avenue de la Lodola
    Tel. 04 93 28 18 92 - accueil@ccasrcm.fr
    Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et 13h30 à 16h30

     

    Annuaire Stop violence

    Numéros d’urgence 24h/24 et 7j/7

    • Police et Gendarmerie : 17 ou 112
    • Samu : 15
    • Pompiers : 18
    • Violence Femmes Info, numéro d’écoute national : 3919 (appel gratuit)
    • Par SMS : 114 accès gratuit et sécurisé
    • Numéro vert de Protection de l’enfance et des femmes victimes de violences : 0 805 40 06 06
    • Plateforme accessible en ligne : arretonslesviolences.gouv.fr
    • Pour être hébergé(e) en urgence : Composer le 115

    Téléchargez l’annuaire Stop Violence

    Prévention et sensibilisation

    Sensibiliser pour mieux dépister

    Les dépistages visent à détecter le plus précocement des maladies aux conséquences mortelles évitables telles que le cancer du sein, du col de l’utérus ou du colon.

    Partenaire de votre santé, le CCAS, en collaboration avec le CRCDC (centre régional de coordination des cancers) et la ligue contre le cancer, propose des actions de sensibilisation à intervalle régulier.

    Prévention et sensibilisation

    Prévenir le risque suicidaire

    Un réseau territorial de sentinelles intervient le plus en amont possible dans la prévention du suicide. Il regroupe une centaine d’acteurs, d’agents formés au contact de la population, aux professionnels de santé formés par le Comité Départemental d’Éducation pour la Santé (CODES 06). Ce maillage territorial indispensable permet à ces médiateurs santé, désarmés face au comportement suicidaire, accrus suite aux contre coups de la crise sanitaire liée au Covid-19, de repérer et de réagir face à des personnes en souffrance.

    Autre point fort de cette initiative, le dispositif partenarial instauré, fin 2018, dans le cadre du Contrat Local de Santé Mentale (CLSM) par une convention tripartite avec le secteur psychiatrique de l’Association Hospitalière Sainte Marie (AHSM) et l’ARS PACA. C’est sur la base de cette volonté commune de partenariat que ce Conseil Local de Santé Mentale a été créé sur la commune. D’autres structures de ce type existent déjà dans le département, notre CLSM sera le 1er de l’est du département.

    Pourquoi et à quoi va servir un CLSM sur le territoire de Roquebrune

    Cette instance, que représente le CLSM, a pour principal objectif de favoriser l’intégration du champ de la santé mentale dans les différentes politiques publiques menées au niveau local. L’ambition portée par cette démarche est de faire de ce conseil un espace de concertation et de coordination entre la ville représentée par son CCAS, le secteur psychiatrique du Centre Hospitalier Sainte Marie, les associations d’usagers et tous les acteurs locaux concernés,… afin de mettre en œuvre les politiques locales de santé mentale, est adaptées aux besoins dans le des politiques nationales. (Rappel du cadre réglementaire d’un CLSM). Il convient de rappeler en effet que la constitution des Conseils Locaux en Santé Mentale (CLSM) s’inscrit dans le cadre réglementaire incitatif du plan de santé mentale 2005-2008, renforcé par le plan de la psychiatrie et santé mentale 2011- 2015 paru en février 2012, qui fait référence aux Conseils Locaux en Santé Mentale pour prévenir et réduire les risques de ruptures selon les publics et les territoires.

    Les missions générales d’un CLSM sont les suivantes :

    • Etablir un diagnostic local afin de déterminer les besoins et les publics, connaître
      les ressources locales et définir les axes de travail prioritaires,
    • Mettre en place un plan d’actions afin d’améliorer l’accès à la prévention et aux soins et, en particulier, le repérage des troubles psychiques pour une prise en charge précoce et adaptée, de favoriser l’inclusion sociale des usagers, de lutter contre la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques, et de développer l’éducation et la promotion en santé mentale,
    • Animer, développer et conforter les partenariats nécessaires entre les acteurs
      concernés,
    • Améliorer les pratiques professionnelles, valoriser les bonnes pratiques.
    • Faciliter la participation des usagers et de leurs aidants.

    Comment fonctionne ce Conseil Local de Santé Mentale

    Le portage administratif et opérationnel de ce Conseil est assuré par la Ville via son CCAS. Il comprend les instances de gouvernances habituelles (Comité de Pilotage, comité technique) mais le plus important sera la mise en place de groupes de travail auxquels l’ensemble des partenaires concernés pourront participer.
    L’objectif de ces groupes de travail est de faire des propositions d’actions qui visent à améliorer l’accès à la prévention et aux soins, de favoriser l’inclusion sociale des usagers, de lutter contre la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques… Pour Roquebrune-Cap-Martin, nous avons fait le choix de mettre en place une cellule de coordination autour de situations individuelles complexes visant à construire une analyse partagée entre les professionnels de la santé mentale en vue d’une résolution des cas complexes. Cette cellule interviendra bien entendu dans le respect des règles de confidentialité et du secret professionnel.

    Une cellule d’étude dédiée aux cas complexes

    Le Conseil Local de Santé Mentale de Roquebrune-Cap-Martin a souhaité mettre en place une cellule de coordination autour de situations individuelles psychosociales complexes. L’objectif étant de dénouer les situations médico-sociales complexes en intervenant le plus en amont possible pour une prise en charge globale de la personne. Des règles déontologiques ont été établies afin d’assurer l’équilibre entre l’échange des informations nécessaires, le respect du secret professionnel ainsi que le respect des personnes et, en particulier, la recherche de leur adhésion aux mesures les concernant.

    La saisine de la Cellule est réservée à tous les professionnels de la santé mentale, aux usagers eux-mêmes et à leur famille ou entourage proche. Elle se fait par téléphone auprès du coordonnateur du CLSM au niveau du CCAS qui proposera à la personne soit de l’orienter vers d’autres interlocuteurs ou dispositifs existants car la situation n’entre pas dans le cadre de la Cellule, soit de l’accompagner en vue d’une prise en charge ultérieure dans le cas où la situation demanderait à être clarifiée, soit de traiter la situation en élaborant avec l’interlocuteur la liste des intervenants et ainsi permettre une étude de la situation par la cellule de veille. Dans tous les cas, une solution sera proposée.

    Vous êtes un professionnel et souhaitez intégrer le réseau de sentinelles, contactez le CCAS aux 04 93 28 18 92 ou par mail : accueil@ccasrcm.fr